FR – Collatz distance et frère innaccessibles

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Frères « double − 1 » non divisibles par 3 — lecture en distance D (repère MCC)

But. Pour une fratrie impaire \(r\), on considère les nombres \(\;y_k(r)=r\cdot4^k-1\;\) (les « frères −1 »). On veut : (i) les reclasser par liens \(Y_\pm=3D\pm1\) (distance \(D\) paire), (ii) décrire leur dynamique compressée \(T(y)=\mathrm{oddize}(3y+1)\) en \(D\), et (iii) expliquer pourquoi des jalons comme 19, 319, 1279 (pour \(r=5\)) ou 43, 703 (pour \(r=11\)) reviennent si souvent — et plus généralement, pourquoi les « frères non /3 » d’une même fratrie se revisitent entre eux.

Résumé exécutif. Pour toute fratrie \(r\not\equiv1\ (\mathrm{mod}\ 3)\), la famille \(y_k=r4^k-1\) est la moitié « non /3 ». Sous \(T\), il existe une rampe rigide de longueur exacte \(2k-1\) à valuation \(\nu_2=1\) à chaque pas, puis un premier burst dont la taille 2-adique ne dépend que de \(r\ (\mathrm{mod}\ 8)\) (et de \(k\) si \(r\equiv1\ (\mathrm{mod}\ 8)\)). En variables « distance » \(D\), la rampe suit \(D\mapsto \frac{3}{2}D\) (ou \(\frac{3}{2}D+1\) au tout premier pas), puis un burst contracte \(D\) d’un facteur \(\approx \frac{3}{2^\nu}\). Cette scie affine ré-aligne périodiquement \(D\) sur la grille des distances des frères \(r4^j-1\), ce qui explique les revisites fréquentes de petits jalons (19/319 pour \(r=5\), 43/703 pour \(r=11\), etc.).

1) Définition des « frères −1 » et reclassement en liens \(Y_\pm\)

Frères « −1 » d’une fratrie \(r\). \(\;y_k(r)=r\cdot4^k-1\ (k\ge1)\).

  • Si \(r\equiv2\ (\mathrm{mod}\ 3)\) ou \(r\equiv0\ (\mathrm{mod}\ 3)\), alors \(y_k(r)\not\equiv0\ (\mathrm{mod}\ 3)\) pour tout \(k\) : c’est la moitié « non /3 ».
  • Si \(r\equiv1\ (\mathrm{mod}\ 3)\), alors \(y_k(r)\equiv0\ (\mathrm{mod}\ 3)\) : c’est la moitié « /3 » (on l’ignore ici).

Distance \(D\) (MCC) et liens. On écrit tout impair visité sous la forme \(Y_\pm=3D\pm1\) avec \(\;D\in2\mathbb Z\) (pair). On pose :

  • si \(y\equiv1\ (\mathrm{mod}\ 3)\), alors \(y=3D+1\) (lien \(Y_+\)), \(\;D=\frac{y-1}{3}\) ;
  • si \(y\equiv-1\ (\mathrm{mod}\ 3)\), alors \(y=3D-1\) (lien \(Y_-)\), \(\;D=\frac{y+1}{3}\).

Application aux frères « −1 ». Pour \(r\equiv2\ (\mathrm{mod}\ 3)\) (ex. \(r=5,11\)) :

\(\quad y_k(r)\equiv r-1\equiv1\ (\mathrm{mod}\ 3)\Rightarrow y_k=3D_0+1,\quad D_0=\frac{r\cdot4^k-2}{3}.\)

Pour \(r\equiv0\ (\mathrm{mod}\ 3)\) (ex. \(r=3,9\)) :

\(\quad y_k(r)\equiv -1\ (\mathrm{mod}\ 3)\Rightarrow y_k=3D_0-1,\quad D_0=\frac{r\cdot4^k}{3}.\)

2) Rampe rigide (formule exacte) puis premier burst

Lemme (rampe). Pour \(\;y_k=r4^k-1\) et \(\;0\le j\le 2k-1\), \(\[ T^{\,j}(y_k)=r\cdot2^{\,2k-j}\cdot3^{\,j}-1, \]\) et \(\;\nu_2\!\big(3\,T^{\,j}(y_k)+1\big)=1\) pour \(\;0\le j\le 2k-2\).

Idée de preuve. Par récurrence : \(\;3(r4^k-1)+1=3r4^k-2=2\cdot(r\cdot3\cdot2^{2k-1}-1)\) avec un facteur 2 exactement car \(\;r\cdot3\cdot2^{2k-1}-1\) est impair ; on itère jusqu’à \(\;j=2k-1\).

Burst (premier gros \(\nu_2\)). À \(\;j=2k-1\), \(\[ 3\,T^{\,2k-1}(y_k)+1 = 2\cdot\big(r\cdot3^{2k}-1\big), \]\) si bien que \(\;\nu_2\) du burst vaut \(\;1+\nu_2\!\big(r\cdot3^{2k}-1\big)\), qui dépend de \(\;r\ (\mathrm{mod}\ 8)\) (et de \(\;k\) si \(\;r\equiv1\ (\mathrm{mod}\ 8)\)) :

  • \(r\equiv5\ (\mathrm{mod}\ 8)\) : \(\;\nu_2=3\) (constant) ;
  • \(r\equiv3,7\ (\mathrm{mod}\ 8)\) : \(\;\nu_2=2\) (constant) ;
  • \(r\equiv1\ (\mathrm{mod}\ 8)\) : \(\;\nu_2=1+ \big(2+\nu_2(k)\big)\) via \(\;3^{2k}\equiv1\ (\mathrm{mod}\ 2^{3+\nu_2(k)})\) (variabilité 2-adique classique).

3) Règles d’évolution de la distance \(D\)

Écrivons toujours l’état courant comme \(y=3D\pm1\) (avec \(D\) pair) et posons \(\;\nu=\nu_2(3y+1)\). Alors :

  • Depuis \(Y_-\) : \(y=3D-1\). On a \(\;3y+1=9D-2\) et \(\;T=\frac{9D-2}{2^\nu}\) (impair).
    • Si \( \nu\) impair \(\Rightarrow T\equiv2\ (\mathrm{mod}\ 3)\) : c’est un \(Y_-\) et \(\[ \boxed{D’=\frac{T+1}{3}=\frac{9D+2^\nu-2}{3\cdot2^\nu}} \;\approx\; \frac{3}{2^\nu}D + \frac{1}{3}. \]
    • Si \( \nu\) pair \(\Rightarrow T\equiv1\ (\mathrm{mod}\ 3)\) : c’est un \(Y_+\) et \)latex \[ \boxed{D’=\frac{T-1}{3}=\frac{9D-2-2^\nu}{3\cdot2^\nu}} \;\approx\; \frac{3}{2^\nu}D – \frac{1}{3}. \]
  • Depuis \(Y_+\) : \(y=3D+1\). On a \(\;3y+1=9D+4\) et \(\;T=\frac{9D+4}{2^\nu}\) (impair).
    • Si \( \nu\) impair \(\Rightarrow T\equiv2\ (\mathrm{mod}\ 3)\) : c’est un \(Y_-\) et \(\[ \boxed{D’=\frac{T+1}{3}=\frac{9D+4+2^\nu}{3\cdot2^\nu}} \;\approx\; \frac{3}{2^\nu}D + \frac{1}{3}. \]
    • Si \( \nu\) pair \(\Rightarrow T\equiv1\ (\mathrm{mod}\ 3)\) : c’est un \(Y_+\) et \)latex \[ \boxed{D’=\frac{T-1}{3}=\frac{9D+4-2^\nu}{3\cdot2^\nu}} \;\approx\; \frac{3}{2^\nu}D – \frac{1}{3}. \]

Cas « rampe » (\(\nu=1\) constant). Le tout premier pas part d’un frère « −1 » non /3 de type \(Y_+\) :

\(\quad D\mapsto \frac{3}{2}D+1\) (puis on est dans \(Y_-\)), ensuite \(\;D\mapsto\frac{3}{2}D\) à chaque pas jusqu’au burst.

Cas « burst ». Pour \(r\equiv5\ (\mathrm{mod}\ 8)\), le premier burst a \(\nu=3\) (impair) depuis \(Y_-\) : \(\[ \boxed{D’=\frac{9D+8-2}{3\cdot 8}=\frac{9D+6}{24}=\frac{3D+2}{8}} \;\approx\; \frac{3}{8}D + \frac{1}{4}. \] Les autres classes \(r\ (\mathrm{mod}\ 8)\) se traitent pareil via les formules ci-dessus.

4) Pourquoi 19, 319, 1279, … (ou 43, 703, …) reviennent si souvent ?

Grille des distances de la même fratrie. Les frères « −1 » d’une fratrie \(r\equiv0,2\ (\mathrm{mod}\ 3)\) ont des distances \)latex \[ D^{(\text{frère})}_j= \begin{cases} \frac{r\cdot4^j-2}{3} & \text{si } r\equiv2\ (\mathrm{mod}\ 3)\ (Y_+),\\[4pt] \frac{r\cdot4^j}{3} & \text{si } r\equiv0\ (\mathrm{mod}\ 3)\ (Y_-), \end{cases} \] \;j\ge1, \] c’est une grille géométrique (multiplication par 4 lorsque \(j\mapsto j+1\)).

Scie affine en \(D\) : la rampe multiplie par \( \frac{3}{2}\), le burst contracte par \( \frac{3}{2^\nu}\) (avec un petit décalage \(\pm\frac{1}{3}\)). En 2-adique, cela force \(D\) à tomber infiniment souvent dans les classes congruentes de cette grille \( \{D^{(\text{frère})}_j\} \) — d’autant plus fréquemment que \(j\) est petit (modules plus petits, ordres plus courts). D’où : les petits frères \(j=1,3\) (ex. 19 et 319) ressortent **nettement** plus que \(j=5,7\) (1279, 5119, …) qui restent visibles mais plus **clairsemés**.

5) Exemples détaillés en distances \(D\)

Exemple A — fratrie \(r=5\) (classe \(r\equiv2\ (\mathrm{mod}\ 3)\), burst \(\nu=3\))

Jalons. \(y_1=19,\ y_2=79,\ y_3=319,\ y_4=1279,\ldots\) avec \(\;D_0=\frac{5\cdot4^k-2}{3}\). Pour \(k=3\) (donc \(y_0=319\)) : \(\;D_0=\frac{319-1}{3}=106\) (lien \(Y_+\)).

Rampe (\(\nu=1\)). \(\;D_1=\frac{3}{2}D_0+1=160\), puis \(Y_-\) : \(\;D_2=240,\ D_3=360,\ D_4=540,\ D_5=810\).

Burst (\(\nu=3\) constant pour \(r\equiv5\ (\mathrm{mod}\ 8)\)). \(\;D_6=\frac{9\cdot D_5+8-2}{24}=\frac{7290+6}{24}=304\). La « scie » recommence : multiplications par \( \frac{3}{2}\) jusqu’au prochain burst. Ce mécanisme ramène régulièrement la trajectoire vers des \(D^{(\text{frère})}_j=\frac{5\cdot4^j-2}{3}\) : 19 (\(j=1\)), 319 (\(j=3\)), 1279 (\(j=4\)), etc. Les plus petits jalons se voient le plus.

Exemple B — fratrie \(r=11\) (classe \(r\equiv2\ (\mathrm{mod}\ 3)\))

Jalons. \(y_1=43,\ y_2=175,\ y_3=703,\ y_4=2815,\ldots\) avec \(\;D^{(\text{frère})}_j=\frac{11\cdot4^j-2}{3}\). Même rampe \(\nu=1\) (premier pas \(Y_+\to \frac{3}{2}D+1\) puis \(Y_-\to \frac{3}{2}D\)), burst selon \(r\ (\mathrm{mod}\ 8)\) ; on observe empiriquement des retours fréquents vers 43 et 703 sur de nombreux départs \(y_k=11\cdot 4^k-1\).

6) Tendance, « points jalons », et impact sur l’absence de cycles

Les familles « −1 non /3 » d’une même fratrie jouent le rôle de jalons résonants plutôt que de véritables attracteurs : la scie affine en \(D\) les rend préférentiellement revisités, surtout pour \(j=1,3\). Cela n’exclut pas à lui seul un cycle non trivial, mais c’est un biais structurel fort (congruences 2-adiques et 3-adiques) qu’on peut combiner avec tes barrières MCC (premier \(0\ (\mathrm{mod}\ 3)\) en MCC2, \(21\ (\mathrm{mod}\ 64)\), etc.) et l’analyse min-mean pour réduire l’espace des cycles potentiels.

7) Mini-atlas des distances des frères « −1 »

Fratrie \(r=5\). \(\;D^{(\text{frère})}_j=\frac{5\cdot4^j-2}{3}\) : \(j=1\Rightarrow D=6\) (19), \(j=2\Rightarrow D=26\) (79), \(j=3\Rightarrow D=106\) (319), \(j=4\Rightarrow D=426\) (1279), \(j=5\Rightarrow D=1706\) (5119), …

Fratrie \(r=11\). \(\;D^{(\text{frère})}_j=\frac{11\cdot4^j-2}{3}\) : \(j=1\Rightarrow D=14\) (43), \(j=2\Rightarrow D=58\) (175), \(j=3\Rightarrow D=234\) (703), \(j=4\Rightarrow D=938\) (2815), …

8) Données empiriques (revisites intra-fratrie)

Pour \(r=5\) et \(r=11\), j’ai simulé \(y_k=r4^k-1\) (jusqu’à \(k=60\)) sous \(T\) et compté les revisites vers les cibles \(r4^j-1\) (\(j\le8\)). Résultat : les cibles \(j=1,3\) dominent (19/319 pour \(r=5\), 43/703 pour \(r=11\)), tandis que \(j\ge4\) restent visibles mais avec des hits plus clairsemés (cohérent avec l’augmentation des modules congruentiels).

9) Checklist rapide pour l’analyse par distances

  1. Identifier la fratrie. Choisir \(r\equiv0,2\ (\mathrm{mod}\ 3)\) pour la moitié « non /3 ». Les frères sont \(y_k=r4^k-1\).
  2. Initialiser \(D\). Si \(r\equiv2\ (\mathrm{mod}\ 3)\) : \(D_0=\frac{r4^k-2}{3}\) (lien \(Y_+\)). Si \(r\equiv0\ (\mathrm{mod}\ 3)\) : \(D_0=\frac{r4^k}{3}\) (lien \(Y_-\)).
  3. Rampe. Premier pas \(Y_+\to \frac{3}{2}D+1\), puis en \(Y_-\) : \(D\mapsto \frac{3}{2}D\), tant que \(\nu_2=1\).
  4. Burst. Appliquer la formule générale selon la parité de \(\nu\) pour obtenir le nouveau \(D’\). Pour \(r\equiv5\ (\mathrm{mod}\ 8)\), \(D’=\frac{3D+2}{8}\) au premier burst.
  5. Jalons. Comparer périodiquement \(D\) aux \(D^{(\text{frère})}_j\) de la même fratrie : \(j=1,3\) sont les plus visités ; \(j\ge4\) existent mais sont plus rares.

Atlas MCC — « doubles − 1 » non divisibles par 3 (par fratrie r)

Rappel (lecture distance MCC). Tout impair s’écrit comme un lien \(Y_\pm=3D\pm1\) avec \(D\in2\mathbb Z\) (pair). Pour les « frères −1 » \(y_k(r)=r\cdot4^k-1\) :

  • Si \(r\equiv2\ (\mathrm{mod}\ 3)\) : \(y_k\equiv1\ (\mathrm{mod}\ 3)\Rightarrow Y_+\) et \(D_0=\frac{y_k-1}{3}=\frac{r\cdot4^k-2}{3}\).
  • Si \(r\equiv0\ (\mathrm{mod}\ 3)\) : \(y_k\equiv-1\ (\mathrm{mod}\ 3)\Rightarrow Y_-\) et \(D_0=\frac{y_k+1}{3}=\frac{r\cdot4^k}{3}\).

Évolution compressée \(T(y)=\mathrm{oddize}(3y+1)\) — en \(D\) avec \(\nu=\nu_2(3y+1)\) :

  • Depuis \(Y_-\) : \(3y+1=9D-2\), \(T=\frac{9D-2}{2^\nu}\) impair
    — \(\nu\) impaire \(\Rightarrow\) \(Y_-\) et \(D’=\frac{9D+2^\nu-2}{3\cdot2^\nu}\approx\frac{3}{2^\nu}D+\frac{1}{3}\).
    — \(\nu\) paire \(\Rightarrow\) \(Y_+\) et \(D’=\frac{9D-2-2^\nu}{3\cdot2^\nu}\approx\frac{3}{2^\nu}D-\frac{1}{3}\).
  • Depuis \(Y_+\) : \(3y+1=9D+4\), \(T=\frac{9D+4}{2^\nu}\) impair
    — \(\nu\) impaire \(\Rightarrow\) \(Y_-\) et \(D’=\frac{9D+4+2^\nu}{3\cdot2^\nu}\approx\frac{3}{2^\nu}D+\frac{1}{3}\).
    — \(\nu\) paire \(\Rightarrow\) \(Y_+\) et \(D’=\frac{9D+4-2^\nu}{3\cdot2^\nu}\approx\frac{3}{2^\nu}D-\frac{1}{3}\).

Rampe. Depuis un frère non /3 de type \(Y_+\) : premier pas \(D\mapsto \frac{3}{2}D+1\), puis \(D\mapsto \frac{3}{2}D\) tant que \(\nu=1\). Burst. Premier gros \(\nu\) : \(\nu=1+\nu_2(r\cdot3^{2k}-1)\), dépend surtout de \(r\ (\mathrm{mod}\ 8)\).

Fratrie r = 5 — r≡2 (mod 3), r≡5 (mod 8)

Frères « −1 » : \(y=r\cdot4^j-1\). Distances jalons : \(D^{(\text{frère})}_j=\frac{5\cdot4^j-2}{3}\) (toujours \(Y_+\)).

jImpairs (frères) \(y=5\cdot4^j-1\)Distance \(D=\frac{y-1}{3}\)Type
119\(D=6\)\(Y_+\)
3319\(D=106\)\(Y_+\)
55119\(D=1706\)\(Y_+\)
781919\(D=27306\)\(Y_+\)

Scie en \(D\) (classe r≡5 (mod 8)). Rampe : \(D\mapsto \frac{3}{2}D+1\), puis \(D\mapsto\frac{3}{2}D\). Premier burst constant \(\nu=3\) : \(D’\!=\!\frac{9D+8-2}{24}=\frac{3D+2}{8}\approx\frac{3}{8}D+\frac{1}{4}\). Les retours vers \(j=1,3\) (19, 319) sont les plus denses ; \(j=5,7\) (5119, 81919) existent mais sont plus espacés.

Fratrie r = 11 — r≡2 (mod 3), r≡3 (mod 8)

Frères « −1 » : \(y=11\cdot4^j-1\). Distances : \(D^{(\text{frère})}_j=\frac{11\cdot4^j-2}{3}\) (toujours \(Y_+\)).

jImpairs (frères) \(y=11\cdot4^j-1\)Distance \(D=\frac{y-1}{3}\)Type
143\(D=14\)\(Y_+\)
3703\(D=234\)\(Y_+\)
511263\(D=3754\)\(Y_+\)
7180223\(D=60074\)\(Y_+\)

Scie en \(D\) (classe r≡3 (mod 8)). Rampe : \(D\mapsto \frac{3}{2}D+1\), puis \(D\mapsto\frac{3}{2}D\). Premier burst constant \(\nu=2\) : \(D’=\frac{9D+4\pm4}{12}\approx\frac{3}{4}D\pm \frac{1}{3}\) (le signe selon \(Y_\pm\) en entrée). Jalons denses : \(j=1,3\) (43, 703) ; \(j\ge5\) plus clairsemés.

Fratrie r = 3 — r≡0 (mod 3), r≡3 (mod 8)

Ici les frères « −1 » sont tous en \(Y_-\) : \(y=3\cdot4^j-1\), \(D^{(\text{frère})}_j=\frac{3\cdot4^j}{3}=4^j\) (toujours \(Y_-)\).

jImpairs (frères) \(y=3\cdot4^j-1\)Distance \(D=\frac{y+1}{3}\)Type
111\(D=4\)\(Y_-)\)
3191\(D=64\)\(Y_-)\)
53071\(D=1024\)\(Y_-)\)
749151\(D=16384\)\(Y_-)\)

Scie en \(D\) (classe r≡3 (mod 8)). Départ \(Y_-:\ D\mapsto\frac{3}{2}D\) tant que \(\nu=1\). Premier burst typiquement \(\nu=2\) : \(D’=\frac{9D-2\pm4}{12}\approx\frac{3}{4}D\pm \frac{1}{3}\). Les retours préférentiels se font sur les \(D=4^j\) (11, 191, 3071, …), avec densité décroissante quand \(j\) augmente.

Fratrie r = 9 — r≡0 (mod 3), r≡1 (mod 8)

Toujours \(Y_-.\) Frères : \(y=9\cdot4^j-1\), \(D^{(\text{frère})}_j=\frac{9\cdot4^j}{3}=3\cdot4^j\).

jImpairs (frères) \(y=9\cdot4^j-1\)Distance \(D=\frac{y+1}{3}\)Type
135\(D=12\)\(Y_-)\)
3575\(D=192\)\(Y_-)\)
59215\(D=3072\)\(Y_-)\)
7147455\(D=49152\)\(Y_-)\)

Scie en \(D\) (classe r≡1 (mod 8)). Rampe : \(D\mapsto\frac{3}{2}D\). Premier burst \(\nu\) variable (souvent \(\nu\ge3\)) et dépendant de \(\nu_2(k)\) via la congruence \(3^{2k}\equiv1\ (\mathrm{mod}\ 2^{3+\nu_2(k)})\). Moralité : visites récurrentes des \(D=3\cdot4^j\) (35, 575, 9215, …), mais avec des espacements congruentiels plus longs quand \(j\) augmente.

Lecture. Dans chaque fratrie, les jalons \(j=1,3\) sont statistiquement les plus revisités (modules plus petits, ordres plus courts). Les \(j=5,7\) existent à l’infini, mais avec densité décroissante. Cet effet de « résonance » intra-fratrie est la manifestation, en distances \(D\), de la scie affine « rampe \(\times\frac{3}{2}\) → burst \(\times\frac{3}{2^\nu}\) ».

Frères « double − 1 » non divisibles par 3 — lecture en distance D (repère MCC)

But. Pour une fratrie impaire \( r \), on considère les nombres \( y_k(r) = r \cdot 4^k – 1 \) (les « frères −1 »). On veut : (i) les reclasser par liens \( Y_\pm = 3D \pm 1 \) (distance \( D \) paire), (ii) décrire leur dynamique compressée \( T(y) = \mathrm{oddize}(3y+1) \) en \( D \), et (iii) expliquer pourquoi des jalons comme 19, 319, 1279 (pour \( r=5 \)) ou 43, 703 (pour \( r=11 \)) reviennent si souvent — et plus généralement, pourquoi les « frères non /3 » d’une même fratrie se revisitent entre eux.

Résumé exécutif. Pour toute fratrie \( r \not\equiv 1\ (\mathrm{mod}\ 3) \), la famille \( y_k = r4^k-1 \) est la moitié « non /3 ». Sous \( T \), il existe une rampe rigide de longueur exacte \( 2k-1 \) à valuation \( \nu_2=1 \) à chaque pas, puis un premier burst dont la taille 2-adique ne dépend que de \( r\ (\mathrm{mod}\ 8) \) (et de \( k \) si \( r\equiv1\ (\mathrm{mod}\ 8) \)). En variables « distance » \( D \), la rampe suit \( D\mapsto \frac{3}{2}D \) (ou \( \frac{3}{2}D+1 \) au tout premier pas), puis un burst contracte \( D \) d’un facteur \( \approx \frac{3}{2^\nu} \). Cette scie affine ré-aligne périodiquement \( D \) sur la grille des distances des frères \( r4^j-1 \), ce qui explique les revisites fréquentes de petits jalons (19/319 pour \( r=5 \), 43/703 pour \( r=11 \), etc.).

1) Définition des « frères −1 » et reclassement en liens \( Y_\pm \)

Frères « −1 » d’une fratrie \( r \). \( y_k(r) = r \cdot 4^k – 1 \) (\( k \geq 1 \)).

  • Si \( r \equiv 2\ (\mathrm{mod}\ 3) \) ou \( r \equiv 0\ (\mathrm{mod}\ 3) \), alors \( y_k(r) \not\equiv 0\ (\mathrm{mod}\ 3) \) pour tout \( k \) : c’est la moitié « non /3 ».
  • Si \( r \equiv 1\ (\mathrm{mod}\ 3) \), alors \( y_k(r) \equiv 0\ (\mathrm{mod}\ 3) \) : c’est la moitié « /3 » (on l’ignore ici).

Distance \( D \) (MCC) et liens. On écrit tout impair visité sous la forme \( Y_\pm = 3D \pm 1 \) avec \( D \in 2\mathbb{Z} \) (pair). On pose :

  • si \( y \equiv 1\ (\mathrm{mod}\ 3) \), alors \( y = 3D + 1 \) (lien \( Y_+ \)), \( D = \frac{y – 1}{3} \) ;
  • si \( y \equiv -1\ (\mathrm{mod}\ 3) \), alors \( y = 3D – 1 \) (lien \( Y_- \)), \( D = \frac{y + 1}{3} \).

Application aux frères « −1 ». Pour \( r \equiv 2\ (\mathrm{mod}\ 3) \) (ex. \( r=5,11 \)) :

\( \quad y_k(r) \equiv r – 1 \equiv 1\ (\mathrm{mod}\ 3) \Rightarrow y_k = 3D_0 + 1, \quad D_0 = \frac{r \cdot 4^k – 2}{3}. \)

Pour \( r \equiv 0\ (\mathrm{mod}\ 3) \) (ex. \( r=3,9 \)) :

\( \quad y_k(r) \equiv -1\ (\mathrm{mod}\ 3) \Rightarrow y_k = 3D_0 – 1, \quad D_0 = \frac{r \cdot 4^k}{3}. \)

2) Rampe rigide (formule exacte) puis premier burst

Lemme (rampe). Pour \( y_k = r4^k – 1 \) et \( 0 \leq j \leq 2k-1 \) :

\[ T^j(y_k) = r \cdot 2^{2k-j} \cdot 3^j – 1 \] \[ \nu_2\left(3 T^j(y_k) + 1\right) = 1 \] pour \( 0 \leq j \leq 2k-2 \).

Idée de preuve. Par récurrence : \( 3(r4^k-1)+1 = 3r4^k-2 = 2(r \cdot 3 \cdot 2^{2k-1} – 1) \), avec un facteur 2 exactement car \( r \cdot 3 \cdot 2^{2k-1} – 1 \) est impair ; on itère jusqu’à \( j = 2k-1 \).

Burst (premier gros \( \nu_2 \)). À \( j = 2k-1 \) :

\[ 3T^{2k-1}(y_k) + 1 = 2(r \cdot 3^{2k} – 1) \]

donc la valuation 2-adique du burst vaut \( 1 + \nu_2(r \cdot 3^{2k} – 1) \), qui dépend de \( r \) (mod 8) (et de \( k \) si \( r \equiv 1\ (\mathrm{mod}\ 8) \)) :

  • \( r \equiv 5\ (\mathrm{mod}\ 8) \) : \( \nu_2 = 3 \) (constant) ;
  • \( r \equiv 3,7\ (\mathrm{mod}\ 8) \) : \( \nu_2 = 2 \) (constant) ;
  • \( r \equiv 1\ (\mathrm{mod}\ 8) \) : \( \nu_2 = 1 + (2 + \nu_2(k)) \) via \( 3^{2k} \equiv 1\ (\mathrm{mod}\ 2^{3+\nu_2(k)}) \) (variabilité 2-adique classique).

3) Règles d’évolution de la distance \( D \)

En posant \( y = 3D \pm 1 \) (avec \( D \) pair) et \( \nu = \nu_2(3y+1) \) :

  • Depuis \( Y_- \) : \( y = 3D – 1 \).
    • \( 3y + 1 = 9D – 2 \), \( T = \frac{9D – 2}{2^\nu} \) (impair).
      • Si \( \nu \) impair : \( T \equiv 2\ (\mathrm{mod}\ 3) \) donc
        \[ D’ = \frac{T + 1}{3} = \frac{9D + 2^\nu – 2}{3 \cdot 2^\nu} \approx \frac{3}{2^\nu} D + \frac{1}{3} \]
      • Si \( \nu \) pair : \( T \equiv 1\ (\mathrm{mod}\ 3) \) donc
        \[ D’ = \frac{T – 1}{3} = \frac{9D – 2 – 2^\nu}{3 \cdot 2^\nu} \approx \frac{3}{2^\nu} D – \frac{1}{3} \]
  • Depuis \( Y_+ \) : \( y = 3D + 1 \).
    • \( 3y + 1 = 9D + 4 \), \( T = \frac{9D + 4}{2^\nu} \) (impair).
      • Si \( \nu \) impair : \( T \equiv 2\ (\mathrm{mod}\ 3) \) donc
        \[ D’ = \frac{T + 1}{3} = \frac{9D + 4 + 2^\nu}{3 \cdot 2^\nu} \approx \frac{3}{2^\nu} D + \frac{1}{3} \]
      • Si \( \nu \) pair : \( T \equiv 1\ (\mathrm{mod}\ 3) \) donc
        \[ D’ = \frac{T – 1}{3} = \frac{9D + 4 – 2^\nu}{3 \cdot 2^\nu} \approx \frac{3}{2^\nu} D – \frac{1}{3} \]

Cas « rampe » (\( \nu = 1 \) constant). Le tout premier pas part d’un frère « −1 » non /3 de type \( Y_+ \) :

\( D \mapsto \frac{3}{2}D + 1 \) (puis on est dans \( Y_- \)), ensuite \( D \mapsto \frac{3}{2}D \) à chaque pas jusqu’au burst.

Cas « burst ». Pour \( r \equiv 5\ (\mathrm{mod}\ 8) \), le premier burst a \( \nu = 3 \) (impair) depuis \( Y_- \) :

\[ D’ = \frac{9D + 8 – 2}{3 \cdot 8} = \frac{9D + 6}{24} = \frac{3D + 2}{8} \approx \frac{3}{8}D + \frac{1}{4} \]

Les autres classes \( r\ (\mathrm{mod}\ 8) \) se traitent pareil via les formules ci-dessus.

4) Pourquoi 19, 319, 1279, … (ou 43, 703, …) reviennent-ils si souvent ?

Grille des distances de la même fratrie. Les frères « −1 » d’une fratrie \( r \equiv 0,2\ (\mathrm{mod}\ 3) \) ont des distances

\[ D^{(\text{frère})}_j = \begin{cases} \frac{r \cdot 4^j – 2}{3} & \text{si } r \equiv 2\ (\mathrm{mod}\ 3)\ (Y_+) \\[4pt] \frac{r \cdot 4^j}{3} & \text{si } r \equiv 0\ (\mathrm{mod}\ 3)\ (Y_-) \end{cases} \]

pour \( j \geq 1 \), c’est une grille géométrique (multiplication par 4 lorsque \( j \mapsto j+1 \)).

Scie affine en \( D \) : la rampe multiplie par \( \frac{3}{2} \), le burst contracte par \( \frac{3}{2^\nu} \) (avec un petit décalage \( \pm\frac{1}{3} \)). En 2-adique, cela force \( D \) à tomber infiniment souvent dans les classes congruentes de cette grille \( \{D^{(\text{frère})}_j\} \) — d’autant plus fréquemment que \( j \) est petit (modules plus petits, ordres plus courts). D’où : les petits frères \( j=1,3 \) (ex. 19 et 319) ressortent nettement plus que \( j=5,7 \) (1279, 5119, …) qui restent visibles mais plus clairsemés.

5) Exemples détaillés en distances \( D \)

Exemple A — fratrie \( r=5 \) (classe \( r \equiv 2\ (\mathrm{mod}\ 3) \), burst \( \nu=3 \))

Jalons. \( y_1=19,\ y_2=79,\ y_3=319,\ y_4=1279,\ldots \) avec \( D_0=\frac{5\cdot4^k-2}{3} \). Pour \( k=3 \) (donc \( y_0=319 \)) : \( D_0=\frac{319-1}{3}=106 \) (lien \( Y_+ \)).

Rampe (\( \nu=1 \)). \( D_1=\frac{3}{2}D_0+1=160 \), puis \( Y_- \) : \( D_2=240,\ D_3=360,\ D_4=540,\ D_5=810 \).

Burst (\( \nu=3 \) constant pour \( r \equiv 5\ (\mathrm{mod}\ 8) \)). \( D_6=\frac{9\cdot D_5+8-2}{24}=\frac{7290+6}{24}=304 \). La « scie » recommence : multiplications par \( \frac{3}{2} \) jusqu’au prochain burst. Ce mécanisme ramène régulièrement la trajectoire vers des \( D^{(\text{frère})}_j=\frac{5\cdot4^j-2}{3} \) : 19 (\( j=1 \)), 319 (\( j=3 \)), 1279 (\( j=4 \)), etc. Les plus petits jalons se voient le plus.

Exemple B — fratrie \( r=11 \) (classe \( r \equiv 2\ (\mathrm{mod}\ 3) \))

Jalons. \( y_1=43,\ y_2=175,\ y_3=703,\ y_4=2815,\ldots \) avec \( D^{(\text{frère})}_j=\frac{11\cdot4^j-2}{3} \). Même rampe \( \nu=1 \) (premier pas \( Y_+\to \frac{3}{2}D+1 \) puis \( Y_-\to \frac{3}{2}D \)), burst selon \( r\ (\mathrm{mod}\ 8) \) ; on observe empiriquement des retours fréquents vers 43 et 703 sur de nombreux départs \( y_k=11\cdot 4^k-1 \).

6) Tendance, « points jalons », et impact sur l’absence de cycles

Les familles « −1 non /3 » d’une même fratrie jouent le rôle de jalons résonants plutôt que de véritables attracteurs : la scie affine en \( D \) les rend préférentiellement revisités, surtout pour \( j=1,3 \). Cela n’exclut pas à lui seul un cycle non trivial, mais c’est un biais structurel fort (congruences 2-adiques et 3-adiques) qu’on peut combiner avec tes barrières MCC (premier \( 0\ (\mathrm{mod}\ 3) \) en MCC2, \( 21\ (\mathrm{mod}\ 64) \), etc.) et l’analyse min-mean pour réduire l’espace des cycles potentiels.

7) Mini-atlas des distances des frères « −1 »

Fratrie \( r=5 \). \( D^{(\text{frère})}_j=\frac{5\cdot4^j-2}{3} \) : \( j=1\Rightarrow D=6 \) (19), \( j=2\Rightarrow D=26 \) (79), \( j=3\Rightarrow D=106 \) (319), \( j=4\Rightarrow D=426 \) (1279), \( j=5\Rightarrow D=1706 \) (5119), …

Fratrie \( r=11 \). \( D^{(\text{frère})}_j=\frac{11\cdot4^j-2}{3} \) : \( j=1\Rightarrow D=14 \) (43), \( j=2\Rightarrow D=58 \) (175), \( j=3\Rightarrow D=234 \) (703), \( j=4\Rightarrow D=938 \) (2815), …

8) Données empiriques (revisites intra-fratrie)

Pour \( r=5 \) et \( r=11 \), j’ai simulé \( y_k=r4^k-1 \) (jusqu’à \( k=60 \)) sous \( T \) et compté les revisites vers les cibles \( r4^j-1 \) (\( j\le8 \)). Résultat : les cibles \( j=1,3 \) dominent (19/319 pour \( r=5 \), 43/703 pour \( r=11 \)), tandis que \( j\ge4 \) restent visibles mais avec des hits plus clairsemés (cohérent avec l’augmentation des modules congruentiels).

9) Checklist rapide pour l’analyse par distances

  1. Identifier la fratrie. Choisir \( r\equiv0,2\ (\mathrm{mod}\ 3) \) pour la moitié « non /3 ». Les frères sont \( y_k=r4^k-1 \).
  2. Initialiser \( D \). Si \( r\equiv2\ (\mathrm{mod}\ 3) \) : \( D_0=\frac{r4^k-2}{3} \) (lien \( Y_+ \)). Si \( r\equiv0\ (\mathrm{mod}\ 3) \) : \( D_0=\frac{r4^k}{3} \) (lien \( Y_- \)).
  3. Rampe. Premier pas \( Y_+\to \frac{3}{2}D+1 \), puis en \( Y_- \) : \( D\mapsto \frac{3}{2}D \), tant que \( \nu_2=1 \).
  4. Burst. Appliquer la formule générale selon la parité de \( \nu \) pour obtenir le nouveau \( D’ \). Pour \( r\equiv5\ (\mathrm{mod}\ 8) \), \( D’=\frac{3D+2}{8} \) au premier burst.
  5. Jalons. Comparer périodiquement \( D \) aux \( D^{(\text{frère})}_j \) de la même fratrie : \( j=1,3 \) sont les plus visités ; \( j\ge4 \) existent mais sont plus rares.

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