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Dynamique « ultra-compressée » sur l’ossature Collatz : potentiel, contraction r+r+ et certificats

On conserve la géométrie compressée de Collatz (colonnes, fratries, diagonales), mais on « avale » la cascade de divisions par 2 en ne visitant que les impairs. On exhibe un potentiel entier \(D\) qui décroît pour la règle étudiée, puis on construit un super-graphe sur les nœuds \(r_+\) étiqueté par \(\Delta D\). On donne des certificats (niveau nœud et niveau classes) et des observations numériques (b = 7, 8, 9).

Portée & niveau de preuve — à lire avant

  • Théorème A (règle modifiée prouvée). Pour la dynamique \(f(x)=\frac{x-1}{4}\) si \(x\equiv1\pmod 4\) et \(f(x)=2x-1\) sinon, le potentiel \(D\) décroît strictement à chaque retour sur \(r_+\) ; il n’existe aucun cycle impair non trivial (preuve §3).
  • Lemme \(R_+\) (classique). Tout cycle impair (s’il existait) contient un \(r_+\equiv1\pmod 4\) (preuve éclair §4).
  • Proposition B (réduction conditionnelle à Collatz). Si, dans la dynamique Collatz impaire, chaque segment \(r_+\to r_+\) vérifie \(\Delta D<0[/latex], alors il n’existe aucun cycle impair (§5).
  • Certificats obtenus. (i) Niveau nœud : certificat [latex]\Phi\) avec \(\varepsilon=3\) (mode « bonus ») pour b = 7, 8, 9 ; « worst » = −3.000000. (ii) Niveau classes : certificats compacts faisables avec \(\varepsilon=2\) ; \(\varepsilon=3\) est structurellement infaisable au quotient (2-cycles agrégés, cf. encadré §6).
  • Limite claire. Ces résultats n’équivalent pas à une preuve complète de Collatz ; ils isolent une structure contractante et un programme de preuve (plan §12–13).

1) Règle et ossature Collatz

Règle étudiée (entiers ≥ 0) : \(f(x)=\begin{cases}\frac{x-1}{4},& x\equiv 1\pmod 4,\\[4pt] 2x-1,& \text{sinon.}\end{cases}\)

On garde la géométrie compressée : \(L_{r,n}=\frac{(3r+1)4^n-1}{3}\) pour \(n\ge1\). Chaque paire « racine ↔ lien » se code par une distance \(D\in\mathbb N\) : \(\ r_-=2D-1,\ Y_-=3D-1,\ \mathrm{med}=3D,\ Y_+=3D+1,\ r_+=4D+1\). Lectures rapides : \(D=\frac{r_-+1}{2}=\frac{Y_-+1}{3}=\frac{\mathrm{med}}{3}=\frac{Y_+-1}{3}=\frac{r_+-1}{4}\). On a toujours \(r_+\equiv1\pmod 4\).

« Fratrie impaire d’abord » et reconstruction des pairs

On parcourt uniquement les impairs (frères d’une même colonne). Les pairs de la classique sont compressés mais reconstructibles via \(D\).

  • Depuis une racine « + » \(r_+=4D+1\) : la classique fait \(3r_++1=4(3D+1)\) (≥ 2 divisions par 2), puis encore \(j=\nu_2(3D+1)\). Ici, on remplace tout par \(r_+\mapsto D\).
  • Exemples : 53→13→3 (classique : 160→80→40→20→10→5) ; 149→37→9 (classique : 448→224→112→56→28→14→7).

Preuve courte (dynamique ci-dessus) : \(D\) décroît

  • Potentiel : sur \(r_+=4D+1\), poser \(D=\frac{r_+-1}{4}\).
  • Un pas : \(r_+\mapsto D\).
  • Remontée « sinon » × 2 : \(D\mapsto r_-=2D-1\mapsto r_+^{\uparrow}=4(D-1)+1\), donc \(D(r_+^{\uparrow})=D-1\).

Conclusion : à chaque retour sur un \(r_+\), la distance baisse d’au moins 1. Il n’existe donc aucun cycle impair non trivial pour la règle \(\big(\frac{x-1}{4}\ /\ 2x-1\big)\).

Lemme \(R_+\) (Collatz, odd-only)

Énoncé. Tout cycle impair (s’il existait) contient au moins un \(r_+\equiv 1\pmod 4\).

Preuve éclair. Soit \(y^{\ast}\) le plus grand impair du cycle. S’il était \(\equiv 3\pmod 4\), alors \(v_2(3y^{\ast}+1)=1\) et \(T(y^{\ast})=\frac{3y^{\ast}+1}{2}>y^{\ast}\), contradiction. Donc \(y^{\ast}\equiv 1\pmod 4\).

5) Pont vers Collatz : segments r+r+ et poids \(\Delta D\)

Dans Collatz impaire accéléré, \(T(y)=\frac{3y+1}{2^{\,k}}\) avec \(k=\nu_2(3y+1)\). En échantillonnant seulement les retours \(r_+\to r_+\), on définit \(\Delta D=D_{\text{arrivée}}-D_{\text{départ}}\le -1\). Version « bonus » : lire \(k_0=\nu_2(3r_++1)\) au premier pas et poser \(\Delta D_{\text{bonus}}=1-k_0\ (\le -1)\).

Idée-preuve. Par le lemme \(R_+\), tout cycle impair se découpe en ces segments. Si la somme des \(\Delta D\) sur un tour est strictement négative, alors aucun cycle n’est possible.

Passerelle entre distances : \(D\mapsto 2D+1\)

Pour \(D_2=2D_1+1\) et \((r_-,Y_-,Y_+,r_+)=(2D-1,\,3D-1,\,3D+1,\,4D+1)\) : \(r_+(D_1)=r_-(D_2)\) et \(2\,Y_+(D_1)=Y_-(D_2)\). Par récurrence, pour \(D^{(k)}=2^kD+(2^k-1)\) : \(2^kY_+(D)=Y_-(D^{(k)})\).

6) Expériences numériques (b = 7, 8, 9)

Protocole : export du graphe odd-only cohérent, contraction \(r_+\to r_+\), puis analyse (Karp, CFC). On observe un DAG côté super-graphe \(r_+\mid\Delta D\) (aucun cycle), avec histogramme invariant des poids \(\Delta D\in\{-10,-8,-6,-4,-2\}\) (multiplié par \(3^b\)).

bnœudsarêtesDAG ? \(\overline{k_0}\)\(\overline{\Delta D}\) pattern \(\Delta D\)
764 88756 862Oui \(88/13\approx 6{,}769\)\(-75/13\approx -5{,}769\) \(3^7\times[1,4,16,1,4]\) sur \([-10,-8,-6,-4,-2]\)
8194 660170 586Oui \(88/13\approx 6{,}769\)\(-75/13\approx -5{,}769\) \(3^8\times[1,4,16,1,4]\)
9583 980511 758Oui \(88/13\approx 6{,}769\)\(-75/13\approx -5{,}769\) \(3^9\times[1,4,16,1,4]\)

Histogrammes \(\Delta D\) (mode « bonus »)

b = 7 : [−10 : 2 187], [−8 : 8 748], [−6 : 34 992], [−4 : 2 187], [−2 : 8 748] — moyenne \(\overline{\Delta D}\approx -5{,}77\).

b = 8 : [−10 : 6 561], [−8 : 26 244], [−6 : 104 976], [−4 : 6 561], [−2 : 26 244] — même moyenne.

b = 9 : [−10 : 19 683], [−8 : 78 732], [−6 : 314 928], [−4 : 19 683], [−2 : 78 732] — même moyenne.

Lecture. Le motif est invariant lorsqu’on augmente b ; seules les masses se multiplient par \(3^b\).

Certificats « nœud » vs « classes » : pourquoi \(\varepsilon=2\) est optimal au quotient

Niveau nœud (bonus) : on construit \(\Phi\) tel que, pour toute arête \(u\!\to\!v\), \(\Delta D_{\text{bonus}}(u,v)+\Phi(v)-\Phi(u)\le -3\). Vérifié pour b = 7, 8, 9 (DAG), « worst » = −3.000000.

Niveau classes (clés compactes : alpha8, alpha64, alpha64_k0, alpha64_r2m4_k0) : certificat faisable avec \(\varepsilon=2\), mais \(\varepsilon=3\) est infaisable. Raison : s’il existe des classes \(A\leftrightarrow B\) liées par des allers-retours dont les poids sont \(w=-2\) dans les deux sens, les contraintes classe-à-classe lisent \(\Phi(B)\le\Phi(A)+(2-\varepsilon)\) et \(\Phi(A)\le\Phi(B)+(2-\varepsilon)\) ; la somme sur ce 2-cycle vaut \(4-2\varepsilon\), négative dès \(\varepsilon>2\).

Conséquence. Les certificats par classes restent solides (ε = 2), et le certificat « nœud » (ε = 3) apporte une marge supplémentaire. Comme \(\Delta D\le \Delta D_{\text{bonus}}\), toute inégalité valide au mode bonus vaut a fortiori pour \(\Delta D\) exact.

7) Vue « odd-only » en deux blocs affines

  • Bloc 1-pas (descente forte) : si \(y\equiv1\pmod 4\), alors \(y\mapsto\frac{y-1}{4}\).
  • Bloc 3-pas (montée modérée) : si \(y\equiv3\pmod 4\), alors \(y\to 3y-1\to 9y-2\ (\equiv1\!\!\pmod 4)\to \frac{9y-3}{4}\), i.e. \(y\mapsto \frac94\,y-\frac34\).

Un tour de cycle impair avec \(s\) blocs 1-pas et \(t\) blocs 3-pas composerait en \(y\mapsto Ay+B\) avec \(A=\frac{9^t}{4^{s+t}}\). La contrainte \(y=Ay+B\) donne \(y=\frac{B\,4^{s+t}}{\,4^{s+t}-9^t\,}\), à concilier avec l’intégralité et les congruences (mod 3, mod 4) : restrictions fortes (les valuations 2-adiques étant figées).

8) Résidus utiles et « lectures rapides »

  • \(r_-\equiv1,3,5,7\pmod 8\) selon \(D\).
  • \(Y_-\equiv2\pmod 3\), \(\mathrm{med}\equiv0\pmod 3\), \(Y_+\equiv1\pmod 3\).
  • \(r_+\equiv1\pmod 4\) ⇒ \(D=\frac{r_+-1}{4}\) immédiatement.

Mnémo : \(D=\frac{r_-+1}{2}=\frac{Y_-+1}{3}=\frac{\mathrm{med}}{3}=\frac{Y_+-1}{3}=\frac{r_+-1}{4}\).

Annexe A — Tableau distances et \(j=\nu_2(3D+1)\) (extrait)

Pour chaque \(D\), on liste \((r_-,Y_-,\mathrm{med},Y_+,r_+)\) et \(j=\nu_2(3D+1)\) (ainsi \(\nu_2(3r_++1)=2+j\)). Extrait \(D=1\ldots 16\) :

D\(r_-\)\(Y_-\)med\(Y_+\)\(r_+\) \(r_-\ (\bmod\ 8)\)\(Y_\pm\ (\bmod\ 3)\)\(r_+\ (\bmod\ 4)\) \(j\)\(2{+}j\)
11234512/1124
23567932/1102
3589101352/1113
471112131772/1102
591415162112/1146
6111718192532/1102
7132021222952/1113
8152324253372/1102
9172627283712/1124
10192930314132/1102
11213233344552/1113
12233536374972/1102
13253839405312/1135
14274142435732/1102
15294445466152/1113
16314748496572/1102

Annexe B — Générateur minimal (Python)

  def ligne_D(D:int): 
    r_m = 2*D - 1 
    Y_m = 3*D - 1 
    med = 3*D 
    Y_p = 3*D + 1 
    r_p = 4*D + 1 
    
    # v2(3D+1) j = (Y_p & -Y_p).bit_length() - 1 
    
    return (D, r_m, Y_m, med, Y_p, r_p, j, 2 + j)

for D in range(1, 21):
print(ligne_D(D))

Comparaison & limites — La dynamique étudiée n’est pas Collatz : son potentiel \(D\) donne une preuve complète (Th. A), alors que, pour Collatz, la décroissance \(\Delta D<0[/latex] reste à établir pour tous les segments [latex]r_+\to r_+\). Les vérifications numériques ici (jusqu’à b = 9) sont modestes par rapport aux explorations globales de Collatz ; leur intérêt est structurel : ossature contractée sans cycles et schéma 2-adique stable.

TL;DR — Même ossature que Collatz compressé. Sous la règle affine étudiée, le potentiel \(D\) baisse strictement ⇒ pas de cycle impair. Côté Collatz, le lemme \(R_+\) force un passage par \(r_+\) ; instrumentés par \(\Delta D\), les segments \(r_+\to r_+\) fournissent un certificat robuste (numériquement : DAG pour b = 7–9). Les certificats « par classes » sont optimaux à \(\varepsilon=2\) ; au niveau nœud, on atteint \(\varepsilon=3\) (bonus).

Programme de preuve globale — combiner D et la passerelle D↦2D+1

  1. Espace d’états exact & contraction : classes finies \((\alpha\bmod 64\ \text{impair},\ \beta\bmod 3^b,\ r_2\bmod 2^q)\) (mémoire 2-adique \(r_2\) sur la barrière \(\alpha=21\)). Super-graphe des retours \(r_+\to r_+\) et variation réelle \(\Delta D:=D(r_+’)-D(r_+)\).
  2. Bonus local : pour \(r_+=4D+1\), poser \(k_0=\nu_2(3r_++1)=2+\nu_2(3D+1)\), et \(\Delta D_{\text{bonus}}:=1-k_0\le -1\).
  3. Objectif à montrer : pour chaque classe \((\alpha,\beta,r_2)\), établir \(\Delta D\le 1-k_0\). Alors \(D\) décroît strictement sur chaque retour ⇒ pas de cycle.
  4. Passerelle : prouver que l’inégalité est stable par \(D\mapsto 2D+1\) (propagation par récurrence) ; on se ramène à un noyau fini de classes.

Deux voies concrètes

  1. (A) Lemme 2-adique local (structurel). Décomposer le segment réel \(r_+\rightsquigarrow r_+’\). Hors barrière (\(\alpha\neq 21\)), \(v_2(3y+1)\le 5\) est déterministe ; sur barrière (\(\alpha=21\)), \(r_2\) code la solution 2-adique. Montrer que la longueur minimale du « couloir » jusqu’au prochain \(1\ (\bmod 4)\) consomme au moins \(k_0-1\) unités de \(D\), d’où \(\Delta D\le 1-k_0\).
  2. (B) Certificat dual \(\Phi\). Trouver \(\Phi\) et \(\varepsilon>0\) tels que, pour chaque arête \(r_+\to r_+’\), \(\Delta D_{\text{bonus}}+\Phi(r_+’)-\Phi(r_+)\le -\varepsilon\). Comme \(\Delta D\le \Delta D_{\text{bonus}}\), on en déduit \(\Delta D+\Delta\Phi\le -\varepsilon\) ⇒ aucun cycle.

Lemme local 2-adique — énoncé & squelette

Énoncé. Soit un état \((\alpha,\beta,r_2)\) représentant \(r_+=4D+1\) (donc \(r_+\equiv1\pmod4\)). Posons \(k_0=\nu_2(3r_++1)=2+j\) avec \(j=\nu_2(3D+1)\ge 0\). Soit \(r_+’\) le premier impair \(\equiv 1\ (\bmod 4)\) atteint en itérant \(T(y)=\frac{3y+1}{2^{\nu_2(3y+1)}}\) à partir de \(r_+\). Alors \(\Delta D:=D(r_+’)-D(r_+)\ \le\ 1-k_0.\)

Preuve — squelette. Écrire \(3r_++1=4(3D+1)\) et \(T(r_+)=m=(3D+1)/2^{\,j}\). Hors barrière, les valuations rencontrées sont bornées et déterministes selon \(\alpha\) ; sur barrière, \(r_2\) résout la congruence 2-adique. Dans les deux cas, on borne en dessous la longueur du couloir \((\bmod 4)\) entre \(r_+\) et \(r_+’\) et on comptabilise la diminution de \(D\).

Stabilité par passerelle. Si \(D_2=2D_1+1\), les identités \(r_+(D_1)=r_-(D_2)\) et \(2Y_+(D_1)=Y_-(D_2)\) transportent l’inégalité de \(D_1\) à \(D_2\) ; par récurrence, on se ramène à un noyau fini.

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